Du neuf, toujours du neuf, encore du neuf… Nous en sommes arrivés à jeter des objets en parfait état ou au pire avec une réparation de détail, avec un petit besoin d’un coup de peinture. Ne nous masquons pas les yeux, nous l’avons tous fait et les marchands nous poussent bien à ne pas trop réfléchir. On jette et on rachète.
– – – – – – – – – – – – – – – – – – – Et si nous mettions un coup d’arrêt à cette drôle de logique. La Métropole veut encourager le “Ré-emploi”
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Dans un vaste chantier au cœur de la ville juste à côté de l’Hôpital Sud, la BATITEC du “Cadran solaire” (nom de cette ancienne partie de l’hôpital militaire), innove en organisant de façon massive la “déconstruction préservante” d’anciens bâtiments de bureaux et de santé.
Au lieu de lancer les pelles mécaniques, d’entasser dans des bennes les matériaux de déconstruction, les mobiliers, les installations électriques ou sanitaires, chaque élément est démonté avec précaution, nettoyé, trié et regroupé dans un des bâtiments (le dernier à devoir être démoli).
Vous y trouverez des centaines de radiateurs en fonte prêts à réchauffer une maison, des coffrets électriques, des lavabos, des portes, des supports de tables, des placards, des luminaires.
Progressivement, chaque semaine jusqu’en juillet la déconstruction va avancer et l’entreprise en charge ira jusqu’à démonter les charpentes bois et métalliques pour que d’autres chantiers s’en emparent.
Au final même des éléments comme les tuiles et les pierres des anciens bâtiments ont un avenir prévu pour être utilisés dans les aménagements du parc qui jouxtera de nouveaux immeubles.
Dans le vaste monde du réemploi, de l’économie circulaire et de ce que j’appelle les « NON-Déchets », nous nommons ce type de démarche les MATERIAUTHEQUES. Ici vu la dimension du projet c’est carrément une BATITHEQUE qui est donc ouverte à tout le monde les vendredis après-midi et samedis toute la journée. Vous pouvez aller chercher ce dont vous avez besoin avec des tarifs extrêmement modiques sans rapport avec les tarifs du neuf.
Ici la Métropole, la ville de La Tronche et leurs partenaires (EPFL, CROUS SAGES, ECOMAT38, EIFFAGE CHASTAGNER, CSTB, NA !) expérimente une démarche d’économie circulaire en urbanisme avec le réemploi des matériaux issus de la déconstruction sélective des bâtiments (
).
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MAGASIN DE CHANTIERÉPHÉMÈRE D’ECO’MAT 38 Ouvert à toutes et tous, professionnels et particuliersLe Vendredi de 13h à 17h • Le samedi de 9h à 17hDU 6 MARS AU 17 JUILLETentrée par la rue Eymard Duvernay – LA TRONCHE
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L’entreprise ECO’MAT38 a ouvert un site avec un premier catalogue d’une partie des matériaux disponible 
https://www.ecomat38.com/chantier-cadran-solaire https://www.facebook.com/ecomat38/
Ce samedi matin (6 mars 2021) à La Tronche, en compagnie de Bertrand Spindler le maire de La Tronche et des élu-e-s de son équipe municipale, j’ai visité ce magasin de chantier tourné vers l’avenir. Ma collègue Elizabeth Debeunnes, vice-présidente à l’économie sociale et circulaire, également élue municipale de la Tronche n’a pas pu être présente ce matin pour des raisons personnelles.
Nous travaillons ensemble sur un nouveau programme de la métropole qui va créer de nouvelles filières de valorisation 
pour éviter tout ce gaspillage de matériaux.
Dans certaines déchetteries métropolitaines nous installons des mini magasins appelés « Préaux de matériaux » qui permettent aux bricoleurs de récupérer gratuitement des matériaux déposés par d’autres bricoleurs qui ont fini leur chantier.
Avec de nombreuses entreprises de l’économie sociale, nous lançons cette année une immense plateforme logistique sur un ancien site d’usine désaffectée dont la Métropole est propriétaire depuis début janvier.
Cela permettra de multiplier ce type de projets de déconstructions, de stocker les matériels et matériaux, d’organiser de façon pré-industrielle la réparation de toute sorte de produits (lave-vaisselle, lave-linge, mobilier, électroménager, etc.). Je vais bientôt vous le faire visiter et vous expliquer comment tout ce projet se met en place.