IL Y A 33 ANS, LES đ«đ· â1000 TAMBOURSâ đ«đ· RĂSONNAIENT DANS LA COUR DU CHĂTEAU.
Le « bicentenaire de l’assemblĂ©e de Vizille », le 21 juillet 1788 suivi du « bicentenaire de la rĂ©volution française » au niveau national a Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ© dans notre vallĂ©e du printemps Ă l’automne 1988.
Le 18 juin 1988, deux siÚcles plus tard, la commune de Vizille a décidé de marquer la date anniversaire une année avant le bicentenaire national de la révolution française de 1789.
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Nous avons demandĂ© Ă Lionel Coiffard, ancien Maire de Vizille, actuel Vice-PrĂ©sident de la MĂ©tropole et membre du conseil municipal de notre Ă©quipe Vizille au coeur, de nous raconter l’origine et le dĂ©roulement de cette manifestation culturelle Ă©tant lui-mĂȘme un des organisateurs de cet Ă©vĂ©nement.
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†LIONEL COIFFARD : J’ai eu le plaisir de participer Ă l’orchestration de cet Ă©vĂ©nement aux cĂŽtĂ©s de Michel Huet directeur de l’office municipal de la culture (appelĂ© OMAC). Ma premiĂšre fonction en arrivant Ă Vizille, un an avant, Ă©tait directeur de cabinet du maire (Alfred Gryelec) et de la communication municipale (le journal Vivre Ă Vizille).
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â€L’opĂ©ration MILLE TAMBOURS consistait Ă prĂ©parer dans tous les Ă©coles des environs des groupes de petits batteurs qui avaient fabriquĂ© leurs mini-tambours de façon artisanale avec leurs enseignants.
Au final ce ne sont pas 1000 tambours mais, 1400 enfants, qui se sont regroupĂ©s devant le chĂąteau fin juin 1988 avec leurs parents comme spectateurs. Un chef d’orchestre, batteur professionnel, les avaient dĂ©jĂ fait rĂ©pĂ©ter en fĂ©vrier 1988 dans un cortĂšge au travers de la ville et devant le chĂąteau et les institutrices et instituteurs ont magnifiquement entrainĂ© leurs classes avec l’appui du service culturel municipal.
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â€Le jour mĂȘme avec quelques collĂšgues salariĂ©s, j’ai pu guider les groupes (une cinquantaine de classes diffĂ©rentes) pour les installer comme prĂ©vu dans le bon ordre et leur donner les consignes avant le lancement du concert.
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â€Toutes ces petites tĂȘtes avaient entre 7 et 11 ans et ce sont aujourd’hui des quadra, parents eux-mĂȘmes.
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đč VOICI DONC UNE PETITE VIDĂO SOUVENIR dont j’ai pu retrouver : une copie archivĂ©e sur cassette VHS (!?) et extraite du journal tĂ©lĂ©visĂ© rĂ©gional il y a 33 ans.đč
[pour les plus jeunes : il y a eu un temps jadis oĂč personne n’avait de tĂ©lĂ©phone pour filmer, cela coĂ»tait cher et on ne pouvait qu’Ă peine enregistrer la tĂ©lĂ© !! đ]
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đ CE JOUR DES « MILLES TAMBOURS » JUSTE AVANT L’ANNIVERSAIRE OFFICIEL DE L’ASSEMBLĂE DE VIZILLE (233 ans depuis le 21 juillet 1788), FUT UN VĂRITABLEMENT MOMENT D’HUMANITĂ.
TrĂšs loin des polĂ©miquesđĄ lancĂ©es par certains, aujourd’hui en particulier, qui veulent sĂ©parer les habitants, les habitants des diffĂ©rents villages, les habitants nĂ©s ou pas nĂ©s Ă Vizille, les habitants venant d’ailleurs.
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LORSQUE L’ON VIT Ă VIZILLE OU DANS LA VALLĂE, NOUS SOMMES TOUS D’ICI !đ
L’essentiel finalement c’est d’accueillir les gens d’oĂč qu’ils viennent et d’apprĂ©cier plutĂŽt ce qu’ils apportent ou ont pu apporter Ă la vie commune. Ă chacun et chacune d’apporter sa pierre au lieu de diviser. C’EST UN PEU AUSSI LE MESSAGE DES RĂVOLUTIONNAIRES DE 1788.đ
Lionel Coiffard
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Cette photo a Ă©tĂ© prise dans le parc du chĂąteau le 18 juin 1988 il y a 33 ans dĂ©jĂ . Pour la date anniversaire de l’AssemblĂ©e de Vizille le 21 juillet 1788 nous allons publier mercredi prochain une surprise toute en images.

Bicentenaire de la RĂ©volution Française toujoursâŠ
â€Chaque semaine un tabloĂŻd grand format a Ă©tĂ© Ă©ditĂ© pour mĂ©langer l’actualitĂ© des animations de 1988 avec des articles de la presse de ⊠1788 [voir le TGV et la premiĂšre voiture Ă vapeur]
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â€Le tout sous le titre clin d’Ćil « Les Amis du peuple » (en rĂ©fĂ©rence au journal de Jean-Paul MARAT, rĂ©volutionnaire dĂ©chainĂ©, Ă©diteur de l’Ami du peuple – Marat, assassinĂ© dans sa baignoire par Charlotte Corday).
âïžLa rĂ©fĂ©rence Ă Marat sera aussi utilisĂ©e pour une affiche gĂ©ante placardĂ©e dans tout Grenoble pour la promotion du 3615 code Maratâïž
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â€Une pochette Ă©dition spĂ©ciale les regroupe sous l’intitulĂ© « La RĂ©volution commence Ă Vizille », logo des animations du bicentenaire de l’assemblĂ©e de Vizille.

Bicentenaire de la RĂ©volution Française toujoursâŠ
â€encore quelques images en attendant la jolie surprise de mercredi 21 juillet.
Bien entendu il n’existe aucune photographie de 1788 (la photo c’est en 1816 que cela dĂ©bute, Ă 30 ans prĂšs ! et il fallu des annĂ©es encore pour que cela soit utilisĂ© partout). Du coup des gravures, des peintures souvent rĂ©alisĂ©es beaucoup plus tard ont essayer de raconter l’Ă©vĂ©nement.
notez les anomalies de la gravure, la partie incendiĂ©e n’est pas reprĂ©sentĂ©e, une bizarrerie Ă la place de l’escalier d’honneur, le dessinateur a du faire cela de mĂ©moireâŠ

UN ARTICLE PARU EN JUILLET 1788 DANS LE JOURNAL « LES AFFICHES » APRES LA TENUE DE GRAND RASSEMBLEMENT DE 500 DEPUTĂS [hommes-aucune femme] ET LE MILLIER DE PERSONNES LES ACCOMPAGNANT
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Cette semaine a Ă©tĂ© marquĂ©e d’une grande agitation dans la ville suite Ă l’assemblĂ©e qui s’est tenue Ă Vizille au ChĂąteau de Monsieur Perier.
DĂšs le 20 et le 21 juillet dernier, ainsi que nous le rapporte M. Perier lui-mĂȘme, « la belle route ombragĂ©e de noyers, qui conduit de Grenoble Ă Vizille, est couverte de dĂ©putĂ©s des trois Ordres et des curieux qui se pressent sur leurs pas ». L’un de ceux-ci, particuliĂšrement enthousiaste, m’a confiĂ© : « C’Ă©tait une belle journĂ©e d’Ă©tĂ©, la plus touchante harmonie rĂ©unissait les esprits et les cĆurs en une seule pensĂ©e. Quelques dĂ©tachements d’infanterie et de dragons, l’arme au poing, placĂ©s en vedette Ă Ă©gale distance, paraissaient moins un sujet d’effroi qu’une sorte d’hommage rendu Ă ce renouvellement solennel des grands comices du Dauphiné ».
Cet enthousiasme souligne Ă quel point la foi Ă©tait grande parmi certains que le dĂ©ploiement de forces, dĂ©pĂȘchĂ© par le MarĂ©chal de Vaux, en perdait de son aspect persuasif.
A Vizille mĂȘme, ce sont quelques cinq cents dĂ©putĂ©s de la rĂ©gion qui se sont rĂ©unis, reprĂ©sentant les trois Ordres et la plupart des rĂ©gions de la province : seul Vienne et Valence faisaient notablement exception. L’AssemblĂ©e s’est cependant jugĂ©e suffisamment reprĂ©sentative pour pouvoir dĂ©libĂ©rer.
Quant aux dĂ©bats eux-mĂȘmes, avouons-le tout net : nous n’en connaissons pas la teneur et sommes obligĂ©s d’en juger par leur longueur et leur procĂšs-verbal. On peut supposer sans peine qu’ils n’ont guĂšre Ă©tĂ© aisĂ©s. Ils se sont ouverts le 21 juillet Ă 8 heures du matin, et ne se sont clos que le mardi 22 vers 4 heures du matin. Il semblerait que la rupture entre les diffĂ©rents Ordres ait Ă©tĂ© souvent approchĂ©e, avant qu’un accord final puisse enfin ĂȘtre adoptĂ©. Je n’ai pu obtenir d’autres commentaires que ce trĂšs laconique : « il ne s’est passĂ© rien que de trĂšs dĂ©cent dans cette nombreuse AssemblĂ©e » rapportĂ© par l’un des tĂ©moins de l’AssemblĂ©e.
Finalement, 2 textes ont été adoptés : une délibération et une lettre au Roi intitulée : « TrÚs respectueuse représentation des trois Ordres de la province du Dauphiné au Roi ».
La dĂ©libĂ©ration reprend les critiques formulĂ©es contre les Ă©dits depuis leur enregistrement militaire, dĂ©nonce l’arbitraire des lettres de cachet, et rĂ©clame la libĂ©ration des 2 Consuls de Grenoble, et du Maire de Romans, demande la rĂ©union des Ătats de la province dans lesquels « les dĂ©putĂ©s du Tiers-Ătat seront en nombre Ă©gal Ă ceux des 2 Ordres rĂ©unis … et toutes les places y seront Ă©lectives ». La lettre au Roi reprend ces Ă©lĂ©ments sous une autre forme.
A Vizille, le correspondant des Affiches.
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